Pèlerinage diocésain

 

pour les vocations religieuses et sacerdotales

 

Départ de GAN à 9 heures

 

Repas tiré du sac à 12h 30 à La croix de Buzy

 

Messe à 18 h  à Izeste

 


 

 

 

 

Vie du MCR

 

 

 

 

Diocèse

Papa

 

 


 Beauté du geste et grande émotion quand les quatre enfants de Michel ont pris la parole au début de la célébration de ses obsèques afin de rendre hommage à leur père ! Tendresse à peine retenue quand chacune et chacun, quadragénaire bien planté, a débuté sobrement sa prise de parole par le mot du petit enfant : « Papa » !

De ce papa, l’un rapportait une phrase inoubliable parce que prononcée au bon moment mais aussi ses exigences fécondes, l’autre son talent de réparateur des objets et de consolateur des chagrins, l’autre encore son écoute et son conseil éclairé et enfin son art d’être grand-père. Tous les quatre soulignaient son engagement assidu auprès des autres et son attachement indéfectible au Christ. Les quatre terminaient leur évocation par la même conclusion : « Papa, je t’aime » !

Les octogénaires qui les écoutaient avaient la larme à l’œil en imaginant leur propre départ. Leurs enfants oseront-ils prononcer en public ce mot chargé de tant d’affection ? La pudeur mais aussi les accrocs de la vie leur interdiront peut-être de déposer ce cadeau chaudement enveloppé sur le cercueil froid.
 
Au moment où les informations nous accablent, chaque jour, d’insultes, de passages à tabac meurtriers, de coups de couteau, de menaces de mort qui sont le fait d’enfants en âge scolaire, on est en droit de se demander : où sont les pères ? « Pas de pères, pas de repères » avertissaient déjà les psychologues il y a 50 ans ! Non seulement le papa affectueux ou grand copain complice mais le père tuteur sur lequel l’enfant peut s’appuyer pour grandir droit. Pères absents, ne volez pas la fierté de votre  enfant qui ne pourra jamais dire à ses camarades les yeux pétillants de bonheur : « Lui, c’est mon père ! »

Ces quadra et quinquagénaires étaient eux-mêmes entourés d’une ribambelle d’enfants. Gageons qu’ils recueilleront à leur tour une part de l’héritage de leur grand-père, sans oublier celle de la grand-mère, ô combien présente et attentive.

Enfin, une pensée pour toutes celles et ceux qui ne seront jamais honorés du titre de « maman » ou de « papa »      et dont le cœur ne se gonflera pas de gratitude à l’évocation de ce mot. Une pensée aussi pour le Fils qui, lui aussi, appelait son Père « Abba », c’est-à-dire Papa !  

 


Jean Casanave